Par-delà les mots marche face au couchant, dos à ton ombre, indifférent au jour. Si tu ne sais pas où rentrer le soir, où dormir, dans la méprise de quel foyer, si tu ignores où mourir, où t’éteindre la nuit, alors ne va nulle part, va partout, là où tu n’es pas, pourvu que tu n’y sois personne. Oubliant ta rue, perdant ta route, ne demande rien. Surtout ne demande rien. Passe ton chemin.

























« La poésie de Juranics est étonnante de maturité. »
Eric Ballandras, 4ème de couverture de la 1ère édition d'Une chaise manque à la terrasse, automne 1991. 


« L'écriture de Stéphane Juranics est ici limpide comme de l'eau de pluie, et elle nous inonde de sa lumière. Non pas une lumière qui éblouit mais une lumière qui apaise — qui rend presque serein. »
Thierry Renard, La Voix du Lyonnais, 20 févrirer 1992. 


« Bravo aux éditions animées par E. Ballandras, qui osent publier des premiers recueils. Celui-ci en valait la peine, vraiment. »
Jean-Pascal Dubost, Le Guide Céleste n°14, 1er trimestre 1992.

« Cette poésie du manque témoigne d'un don déjà maîtrisé — révélé serait plus juste : un tel don n'est pas un fauve qu'on dompte, c'est un arbre à laisser croître —, un don pour dire presque ensemble la demande et la déception, l'élan et l'arrêt. »
Maximine, Arpa n°53, janvier 1994.

« Rarement poésie va plus loin dans le croisement de ses feux. »
Lucien Noullez, Le Journal des Poètes, septembre 1999.


Extraits de courriers à propos d’Une chaise manque à la terrasse

« Il y a du bonheur à voir la poésie étendre ses racines ; il y a du bonheur à assister à la naissance d’un arbre, à toute naissance, comme à toute vie. Il manque toujours une chaise à la terrasse, et c’est de ce manque, peut-être, que naîtra l’envie du chemin, le refus de s’asseoir, le refus de la règle, alors je lève mon verre au voyageur qui boit debout, juste avant de poursuivre. C’est le contraire du retour dont nous serions délivrés par les pétales d’une fleur dispersés par le vent… (j’aurais aimé écrire cela !) »
Jean-Pierre Spilmont, 5 janvier 1992.

« Tu as fait là un maître livre — devant beaucoup de pages, et déjà la première, je me sens comme un petit enfant, les yeux arrondis par l’émerveillement, le cœur rempli à ras bord par une pensée sans pensée. (…) Merci pour tant de vraie pureté, pour l’arc tendu de la beauté et la flèche d’encre, si légère. »
Christian Bobin, 6 janvier 1992.

« C’est un beau petit livre. Un premier livre à 22 ans, c’est une chance. J’aurais aimé que ça m’arrive, mais je n’avais pas votre talent à cet âge-là.»
Michel Camus, 20 janvier 1992.

« Une chaise manque à la terrasse, recueil que j’ai aimé. »
Charles Juliet, 29 janvier 1992.

« Vos petites proses ont une tenue poétique rare. Et vous êtes si jeune ! Recevez mes remerciements, pour de tels textes, et mes encouragements spontanés. »
Maximine, 13 avril 1993.