le vent souffle sur les tournesols en berne
et les feuilles des frênes penchent
sous l’oblique de la pluie
bientôt les passereaux iront peupler un autre été
derrière les barrières de l’air
que veut dire être d’ici
quand depuis toujours les rêves demandent l’asile
à l’ailleurs du réel
chaque jour les astres eux-mêmes migrent dans le ciel
d’heure en heure l’ombre s’exile vers l’horizon
sous la bannière du soleil
















Illustration de couverture : photographie de Manolis Bibilis



« La poésie contenue dans La chute libre du jour est une poésie hors normes et, également, hors frontières. Elle est précise, incisive, affûtée, faite non pour plaire ni, même, pour convaincre, mais pour parler à notre part la plus dérobée. Notre part clandestine. »
Thierry Renard, préface de La chute libre du jour, 7 septembre 2016.


« Stéphane Juranics se fait omniscient, et répond ainsi à la définition du poète par Novalis  : "le poète véritable est omniscient et est un monde réel en miniature". »
Editions La passe du vent, Facebook, 28 octobre 2016. 


« Poète précoce, il donne au quotidien la couleur de son âme, parfois sombre, il décrit l'indescriptible et fustige consumérisme et faux-semblant, dénonce la barbarie sociale et l'ignorance. Sa parole est simple, sincère, elle remet sur la route de l'esprit, de la beauté singulière et de la pensée innocente. »
Fabienne Para, Science Po Lyon, 31 mai 2017.


Extraits de courriers à propos de La chute libre du jour

« J’aime retrouver la géographie intime de ces villages esseulés dans tes textes. A croire que nos explorations n'ont pour but que d'être écrites. Je trouve que tes textes sont fidèles à ces pierres inscrites dans la sècheresse de mes paysages favoris. Chaque lieu inspire un texte unique. Celui de nos imaginaires, de nos mémoires et, pour finir, celui de ta voix. Merci. »
Olivia Alloyan, à propos du poème « Au cœur même du village », 20 décembre 2012.

« J’aime ta précision dans l’appréhension du confus, du ténu. (…) Tes textes sont des lieux d’être. C’est une poésie engagée avant d’avoir choisi de l’être, avant tout choix, tout positionnement, poésie engagée dans la possibilité même qu’elle soit, qu’elle advienne, comme si l’engagement était une évidence, un ça va de soi, une nature (la nature de l’émotion), une effusion, une empathie, une compréhension, une compassion avec ce qui est, qui vient, qui va. »
Hervé Fayel, 26 novembre 2016.

« J'avais acheté ton livre dès sa parution et j'ai eu un véritable bonheur à le lire. Beaucoup d'émotion soulevée par ton écriture tissée de rêve et de souffles retenus et la tendre fêlure de la mémoire : "flocons d'encre sur les pages gercées d'oubli / où s'annote en syllabes venues de loin / l'élégie du temps". C'est beau cette voix qui résonne sur la page luttant contre l'oubli. »

Anne Brouan, 16 février 2017.

« Bravo pour toutes ces pages superbes que propose La chute libre du jour ! Je relis, ces temps-ci, La poétique de l’espace, de Bachelard, et médite ses belles analyses sur les images poétiques. Les plus fécondes sont celles qui remuent au plus profond, et qui donnent envie de revivre par l’imagination sensible ce qu’on peut éprouver de la réalité. Tes formules, tes intuitions, tes images ont ces vertus-là. Elles me valent de fières émotions d’encre vive ! »

Patrick Vighetti, 17 février 2017.

« Lu plusieurs fois ton livre. II est beau, et si vrai, si authentique, tout dépouillé de cette littérature qui parle pour ne rien dire à longueur de mots. Merci. »
André Blatter, 14 mars 2017.

« Merci, Stéphane, pour ton magnifique recueil. »

Geneviève Raphanel, 15 mai 2017.