© T. Guézo (retouchée par S. Juranics) |
Le visage du vivant
Hier soir avait lieu le vernissage
de l'exposition de Tanguy Guézo, « Visages d’une poésie
vivante ! », portraits de poètes contemporains — exposition à laquelle je
suis heureux de participer. J’ai aimé ce moment non pas tant d’exposition (car les poètes ne cherchent
pas à tout prix à s’exposer) mais de rencontre et de connexion. Rencontre entre
les poètes et le public — qui peut ainsi mettre un visage sur chaque
auteur tout en lisant ses mots. Connexion entre poésie et photographie — car
il existe un lien profond entre ces deux arts dans la mesure où tous deux, par
le texte ou par l’image, disent quelque chose du monde, qu’ils recréent en le
révélant au regard. Non, les poètes ne cherchent pas à
se mettre dans la lumière. Ils
cherchent à mettre en lumière le réel
dans ses profondeurs intimes, à donner un nom à ce qui n’en a pas, à faire
surgir de l’ombre, universel, le visage du vivant.
Stéphane Juranics,
6 janvier 2017.