Dans le train où le soleil s’en va, tu lèves le rideau ; une femme paraît sur la vitre, le large carreau déplié tel un livre. Elle dort depuis des heures, tu n’y avais pris garde, enclos dans l’attente. Elle est si près maintenant, sur ce lit de verre et d’étoiles. Si près, dans l’absence de jour, sous la course du soir. Son repos te gagne, de la vitre où tu ne peux te voir. De ce lieu comme un livre, où enfin tu n’es pas.



















« Une parole d'un classicisme clair et raffiné. (...) 
Une parole désespérée, comme glacée, comme indifférente — non : distante —, qui paradoxalement donne envie de partager. Une sorte de chanson de l’Auvergnat des villes, mêlée d’une méditation sur le poète et le monde, le poète et les livres, le poète et l’humanité. A ouvrir, d’urgence, avant l’hiver. Et à suivre... »
Maximine, préface à la nouvelle édition (à paraître), 5 octobre 1994.


Extraits de courriers à propos de La fenêtre sur l’hiver

« Beau livre, La fenêtre sur l’hiver, Stéphane. Rempli de calme comme un tonneau bourré de poudre. Il appelle une lecture sans âge — une bougie et toute la masse de nuit alentour. »
Christian Bobin, 8 juillet 1994.

« Votre livre beau arrive bien : juste avant l’hiver. Il sera provision de flammes pour la nuit. J’aime le silence aussi de vos poèmes : comme une branche dans l’eau. »
François Montmaneix, 27 septembre 1994.

« Je ne peux que vous dire un silence admiratif. »
Maximine, 20 octobre 1994.